Le 7 juin 2011 au matin, deux hommes ont perdu la vie. Ils n’étaient pas les seuls à mourir ce matin-là, ils étaient très nombreux au Québec et dans le monde entier. Cependant, ce sont les deux seules personnes décédées et qui ont fait la manchette dans tous les médias. Pourquoi eux ont-ils retenus notre attention? Parce qu’ils ont été directement et indirectement impliqués dans une intervention policière. Une interventions parmi tant d’autres qui, malheureusement, ne s’est pas déroulée au mieux, puisqu’un passant qui se rendait à son travail a été tué.
Comme l’a si bien écrit la journaliste Rima Elkouri, il ne faisait que passer. Cet homme marchait dans une rue à un moment où, quatre policiers tentaient de maîtriser un homme armé d’un couteau. Ce fut une fin tragique pour cet homme qui ignorait ce qui allait lui arrivé ce jour-là. Toutefois, il se trouvait, selon moi, juste au mauvais endroit, au mauvais moment.
Brutalité policière et puis quoi encore?
Le jour même suite à cette triste intervention, certains citoyens ont jugé bon de manifester contre la brutalité policière. Nous ne connaissons pas encore les raisons précises pour lesquelles des policiers ont senti la nécessité de dégainer leur arme pour immobiliser le contrevenant voire le criminel, que la population monte sur ses grands chevaux. En plus, pour signifier leur point de vue, les manifestants ne trouvent rien de mieux que d’utiliser la violence, tel qu’expliquer dans cet aritcle. Pour moi, ces manifestations ne sont qu’un prétexte pour les gens qui ont besoin de se défouler de leur véritable brutalité en croyant le faire pour de bonnes raisons.
Les gens se révoltent continuellement, en fait ils me donnent l’impression qu’ils passent leur temps à chialer contre tout, aussitôt qu’il en est possible. Nous vivons dans une société où le droit de se plaindre semble prévaloir au droit d’être protégé.
Cela dit, à tous ces fins connaisseurs Madame et Monsieur Tout le monde et Ti-Joe Connaissant qui exigent présomptueusement que les techniques policières soient améliorées, j’ai peut-être une véritable solution qui leur conviendrait. Pour s’assurer que les policiers n’utilisent pas leur matraque, leur taser ou leur pistolet, pourquoi n’envoyons-nous pas nos policiers patrouiller dans la ville, les mains et les pieds nus afin qu’ils puissent bien nous servir et protéger. Non, mieux encore, pour être vraiment certain qu’ils n’utilisent pas leur force physique d’aucune manière, pourquoi ne les laissons-nous pas confortablement chez-eux dans leur salon à regarder les nouvelles pour savoir ce qui se passe dans nos rues sans qu’ils ne puissent intervenir!
Brutalité policière? Ah oui, ils auraient dû chanter une berceuse au sans-abri pour tenter de le désarmer. Parce que même s’ils avaient fait autrement que ce qu’ils ont fait, soit donner des coup de matraque ou bien utiliser un Taser, c’est sûr que des gens auraient trouvé moyen de critiquer leurs méthodes.
Les policiers sont toujours sur la sellette lors d’interventions qui tournent mal. Mais pas un mot lorsqu’ils font leur boulot au quotidien sans complication. C’est vraiment un travail ingrat que les policiers accomplissent tous les jours. Davantage reconnus pour leurs bavures mais rarement récompensé pour leur bravoure!
Pour ma part, j’ai une profonde admiration pour ces personnes. Ce sont des humains comme vous et moi, qui ont leurs problèmes personnels et qui ont leurs émotions. Ce ne sont pas des robots qui agissent d’une manière programmée. Chaque situation de vie est différente, chaque intervention est unique et diffère de la précédente. Des méthodes et des procédures sont appliquées et, je crois, que dans le cadre de leur fonction ils savent sans doute mieux que nous ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire. Je ne dis pas qu’ils ne peuvent pas faire d’erreur, mais de là à considérer chaque intervention qui finit mal comme étant suspect et mettant en doute leurs compétences, je trouve ça exagéré.
Quant à moi, les madames et les messieurs Tout le monde peuvent bien ravaler leurs mots et leurs requêtes d’amélioration auprès du corps de police. Nous n’aurions pas besoin de personnes ayant pour mandat de faire respecter les lois, si Tout le monde se comportait correctement.
Je tiens à rappeler qu’il arrive bien plus fréquemment dans une année, que des gens se fassent happer mortellement par des individus ivres ou simplement distraits au volant, que des enfants se noient dans des piscines privées, que des femmes se fassent violer, que des personnes âgées se fassent attaquer pour quelques malheureux dollars et que des familles soient anéanties par la disparition de l’un des leurs.
Il vaudrait mieux que Madame et Monsieur Tout le monde se fasse un petit auto-examen tous les matins en se regardant dans le miroir et en songeant à toutes les véritables bonnes actions qu’il a réalisé par le passé et à celles qu’il osera accomplir dans le futur! Surtout avant d’oser prétendre savoir comment les autres personnes devraient agir et encore plus en parlant de professionnels dans un domaine en particulier.
Canif, ciseaux, couteaux!
Les policiers ont voulu intervenir auprès d’un sans-abri qui était armé d’un vulgaire couteau. Les gens croient peut-être qu’un couteau ce n’est pas dangereux. Non, en effet, le couteau en soit n’est pas dangereux, c’est l’usage que l’on en fait qui fait toute la différence! Mais encore, même en cuisine les couteaux demeurent des armes pernicieuses et un moment de distraction peut en coûter un doigt voire plusieurs.
J’espère n’apprendre rien à personne en mentionnant que pratiquement tous les citoyens de cette ville, de cette province et de ce pays sont munis à la maison d’une des armes les plus redoutables et surtout accessibles qu’il soit! Qui n’a pas chez-soi un petit couteau à steak? Ou un couteau de chef? Ou un couteau à pain? En tout cas, moi, je sais très bien où se trouve mon couteau de chef chez-moi, si vous voyez ce que je veux dire!
Le couteau est qualifié comme étant une arme blanche. C’est un objet qui peut avoir plusieurs fonctions même si, à première vue, il ne devrait servir qu’à couper des aliments. Manipuler un couteau c’est dangereux, l’utiliser avec une intention particulière l’est doublement. Je suis bien d’accord avec Patrick Lagacé qui écrit Putain de couteau et qui mentionne que nous ne vivons pas dans un scénario de film. Tout n’est pas organisé avec le gars des vues et les policiers ne sont pas des acteurs qui font semblant de savoir se battre.
Il y avait une arme, il y avait un homme. Les policiers ne dégainent pas si facilement, s’ils le font ils doivent avoir une bonne raison. Avoir la mort d’une personne sur la conscience, je ne crois pas que ce soit une sensation des plus agréable. S’ils ont tiré, ils devaient avoir leurs motifs. Et s’il n’y avait pas eu de couteau… peut-être n’y aurait-il pas eu de morts!