Les robots : de l’intelligence à la conscience

Je vous partageais dernièrement mon intérêt concernant les récits de science-fiction. Mise à part le simple divertissement, certaines histoires me font réellement réfléchir sur les questions d’éthique que nous allons devoir nous poser prochainement.

Plusieurs films nous ont présenté au fil des ans, des situations impliquant des robots qui prennent conscience de leur existence et qui par-dessus tout développent un désir de survivre. Des robots qui expriment des émotions pour finalement sembler les ressentir réellement. Que ferons-nous lorsque cette possible évolution de la robotique surviendra? Comment jugerons-nous ces machines qui seront dotés de conscience et de sensibilité? Nous avons encore tant de difficulté parfois à être simplement humain et à ressentir de la compassion pour nos semblables, comment agirons-nous si nous devions faire face à une forme d’intelligence comparable à la nôtre?

De l’intelligence artificielle à la conscience artificielle

Portrait of smart schoolgirl making notes in her exercise bookNous connaissons bien l’intelligence artificielle, qui pour le moment se limite à des algorithmes plus ou moins complexes exécutés par les ordinateurs qui sont encore sous une supervision humaine. Jusqu’à ce jour, il s’agit tout simplement d’une forme d’intelligence numérique qui suit des instructions pour résoudre des problèmes ou obtenir des résultats.

Toutefois, plusieurs attendent et d’autres appréhendent la prochaine évolution majeure de cette intelligence artificielle qui s’opérera de l’intérieure pour devenir une conscience artificielle. Cette conscience numérique qui pourra valider son existence et ainsi pouvoir se déterminer librement pour penser et surtout agir seul.

Il est possible aujourd’hui d’observer quelques exemples d’une forme de prise de conscience chez de petits robots. Il est important de spécifier que la conscience se manifeste à divers niveaux ou disons que le concept peut avoir plusieurs sens et avoir donc différentes définitions. Cela dit, les robots que vous allez voir ci-bas ont passé des tests qui leur ont permis de se rendre compte d’une certaine réalité leur concernant.

Le premier cas, QBO est un robot qui reconnaît les objets qu’on lui présente. Toutefois, en se voyant dans un miroir, lorsque l’opérateur lui demande ce qu’il voit, il n’en sait rien. On lui dit finalement que c’est lui qu’il voit et en quelques secondes le robot enregistre l’information à son sujet et finit par se reconnaître. Pour moi, ce n’est pas un exploit (on dira que je n’y connaîs rien en robotique), étant donné que l’on explique clairement au robot que c’est lui qu’il perçoit et que celui-ci sauvegarde simplement le visuel l’identifiant. Si on lui avait dit que ce qu’il voit dans le miroir est sa réflexion et qu’ensuite il se serait reconnu alors peut-être là j’aurais été épatée!

La deuxième expérience, en revanche, m’impression un peu plus. Il s’agit de trois robots NAO dont un opérateur leur a mentionné que certains d’entre eux avaient avalé une pilule les empêchant de pouvoir parler. Ensuite, l’opérateur leur demande quelle pilule ils ont reçu.

Après un moment de réflexion (ou devrais-je dire d’analyse), un des trois robots se redresse et il dit «Je ne le sais pas».  Cependant, il ne lui a fallu que quelques secondes pour réaliser qu’il pouvait parler et il s’est donc excuser en répondant que maintenant il sait que c’est lui qui a reçu une pilule placebo. Sans aucune aide extérieure, cette prise de conscience me paraît assez fantastique.

Bref, nous sommes encore loin probablement du film Ex Machina, c’est-à-dire de ce robot qui manipule voire qui arnaque l’humain pour arriver à ses fins. Néanmoins, disons-le, il y a de quoi être un peu inquiet de cette éventuelle réalité à venir. Il y aura de grands enjeux existentiels qui seront mis en lumière, des questions de vie ou de mort sur des objets animés qui pourraient avoir un instinct de survie. Est-ce le cours normal des choses, de développer inévitablement ce besoin de subsister? Ou est-ce une illusion que nous nous faisons et rien de tout cela ne pourra jamais aller aussi loin?

Quoiqu’il en soit, pour le moment, mon inquiétude concernant l’intelligence artificielle se limite surtout dans la création de certains algorithmes. C’est tout de même une chaîne d’information qui est construite sur des propositions qui pourraient peut-être faire naître des raisonnements logiques aux conclusions imprudentes. Qui décidera ce qui doit faire parti ou non d’un algorithme? Si les machines combiennent des données et qu’elles nous offrent des réponses qui pourraient remettre en question notre diversité, comment allons-nous réagir? N’est-il pas possible que les ordinateurs nous offrent des syllogismes qui pourraient nuire à certaines personnes?

Bref, ce sujet est intriguant, passionnant et alarmant à la fois. Que ce soit pour l’usage de la nanotechnologie, de la biorobotique ou l’apparition de cette conscience artificielle, il faudra vraiment que nous nous posions des questions de fond sur notre existence et celle des machines qui interragissent déjà avec nous.

Par contre, personnellement, toujours dans le domaine de la science qui repousse ses limites, je crains davantage cette autre découverte qui changera probablement de manière encore inimaginable le cours de notre existence tout entière et aussi celle de TOUT ce qui nous entoure.

La vie artificielle.

Dans un prochain billet, je vous partagerai mes inquiétudes concernant la création complète de ce que l’on appelle pour l’instant le «vivant artificiel». Je ne sais pas pour vous, mais moi c’est ça qui me fout vraiment la trouille!

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