Je n'ai pas perdu espoir, malgré le peu de temps que j'ai devant moi pour me concentrer à faire quoique ce soit. C'est à peine si j'ai le temps parfois de penser d'aller au p'tit coin, ça vous donne une idée! D'une chose à l'autre on se fait entraîner dans une journée folle, folle folle. Ce ne sont pas que mes vendredi qui sont dingues mais bien tous les jours de la semaine.
Bref, trêve d'explication voilà que je vous écrivais que je n'ai pas perdu espoir et ni même ma volonté d'écrire. L'idée est toujours là, elle se définit toujours davantage et puisque je ne peux jamais vraiment m'asseoir bien longtemps pour rédigé, j'ai un cahier dans lequel j'écris mes idées, mes flash, mes visions. Ce n'est pas toujours possible de le faire dans le feu de l'action, mais souvent je me répète intérieurement l'idée dans la tête quelques fois et au soir venu dans mon lit, je mets la main sur mon cahier et j'écris ce dont je me souviens.
Dernièrement, je suis allée faire un tour à la bibliothèque de mon quartier afin de trouver des livres sur la scénarisation de film. À ma grande surprise j'ai trouvé l'inespéré (pourtant j'aurais dû y songer plutôt) des scénarios publiés sous forme de livre. Et j'ai déniché le merveilleux scénario du film C.R.A.Z.Y. écrit par Jean-Marc Vallée qui réalise présentement Café de Flore avec en vedette Kevin Parent.
J'ai pris aussi un autre scénario, celui de Dany Laferrière, Comment conquérir l'Amérique en une nuit, tout cela dans le but de pouvoir enfin lire des scénarios québécois. J'avais bien lu de nombreux scripts américains, mais je souhaitais pouvoir observer la manière d'écrire ici au Québec.
Mes observations
Voici les quelques éléments que je retiens pour avoir survolé rapidement les divers scénarios.
Mise en page
J'ai remarqué tout d'abord que la mise en page n'est pas identique bien que dans l'ensemble elle est fort semblable. Mais de toute évidence ce ne sont pas quelques alignements qui font la beauté d'un scénario. Vous pouvez consulter ce billet pour connaître les critères pour faire la mise en page du scénario. Et il est possible de trouver en ligne, le logiciel libre Celtx (donc gratuitement) et il permet de faire une mise en page conforme aux critères de l'industrie du cinéma. Généralement, les scénaristes utilisent Final Draft, mais il faut payer pour la licence du logiciel. Pour avoir comparé les deux programmes, le logiciel libre est aussi efficace et il offre aussi la rapidité d'écriture qui automatise les changements logiques lors de l'écriture du script.
Dialogues
De toute évidence, selon le type de scénariste, les dialogues peuvent être considérablement longs ou au contraire très brefs. Je crois encore que cela dépend du rythme que l'on veut donner au film, au genre de discussions abordées et à la manière dont on souhaite passer le message principal. Pour ma part, je suis d'avis que si l'on fait un film, il vaut mieux avoir davantage des images significatives et peu de dialogues et que ceux-ci soient pertinents.
L'écriture des dialogues se fait aussi de manière très naturelle, c'est-à-dire avec les expressions et les coupures de mots que l'on utilise dans le langage courant. Ce n'est pas une écriture nécessairement simple à réaliser puisque cela demande une bonne aptitude à écrire des textes de la même façon que l'on parle. Cependant, les dialogues se trouvent à être plus réels et moins mécaniques. Un exemple type tiré du scénario de C.R.A.Z.Y., Gervais le père de famille s'exprime en québécois et ça peut se lire.
GERVAIS
J'me demandais où c'qu'y étaient mes lunettes.
Action
Ce qui est le plus frappant en lisant des scénarios c'est que la description de l'action se fait au présent. La raison est fort simple et logique, ce que l'on lit est ce que l'on est supposé voir à l'écran. Idéalement, tout ce qui est expliqué dans le comportement des personnages cela doit servir au visuel et au déroulement de l'action. Pour cette raison on ne retrouve pas des phrases expliquant les pensées des personnages ou leurs émotions. C'est vraiment une description aux phrases brèves et courtes et elle se doit d'être très explicites.
Voilà mes premières observations suite à mes lectures. J'aime bien avoir en main les scénarios pour les lire, c'est plus chaleureux que de les lire à l'écran. Toutefois puisque les scripts on généralement une page par minutes, ils sont souvent très volumineux à imprimer soit environ une centaine de pages. Trouver des livres de scénarios imprimés a été pour voir une belle découverte. Encore une fois les scénarios américains sont plus nombreux sur les étagères, mais parmi eux, si on cherche bien se trouvent quelques perles cinématographiques québécoises.
Aie!
Je viens de découvrir ton blogue.
Et que je figure dans ta barre de liens.
Hum! Je suis plutôt surpris!
Je vais revenir lire dans les parages, assurément. Déjà, ton concept de Mentor et de Charlotte m'intéresse beaucoup.
@Pat,
je suis ravie de ton passage sur mon blogue. J'espère que tu trouveras plaisir à revenir lire quelques billets prochainement!
Merci de ton commentaire!