J’ai le goût de vous raconter une histoire qui s’est passée il y a de cela plusieurs années, lorsque j’étais jeune adolescente. Pourquoi? Parce que durant mon séjour à l’hôpital, ces denières semaines, j’ai vécu une allergie cutanée assez intense et les médecins avaient dû mal à définir qu’est-ce qui pouvait en être la cause. Je prends tellement de médicaments que les possiiblités sont multiples. Même si généralement les réactions sont plutôt immédiates, certains médicaments peuvent faire développer une allergie sur le long terme. Ce qui est peut-être mon cas, pour un médicament soupçonné.
Quoiqu’il en soit, je n’entrerai pas dans les détails de ma situation actuelle, là n’est pas le but. Je peux juste vous dire que je suis hospitalisée pour un traitement contre une leucémie myéloîde aiguê qui m’a été diagnostiquée début août. Je devrais sortir sous peu, si j’ai une rémission et pour la suite, on envisagera possiblement une greffe de moelle osseuse qui pourrait bien même me guérir de cette terrible maladie du sang.
Différentes formes d’allergies
Cela dit, venant à mon anecdote qui est en lien avec mon rendez-vous avec un allergologue cette semaine. Il me demandera sûrement si j’ai des allergies connues, ce que je n’ai pas, à part celle pour laquelle son expertise a été demandée. Toutefois, j’ai déjà eu à l’occasion des urticaires de contact, par exemple, avec des plantes à l’extérieur. C’était des réactions minimes, mais assez pour avoir une rougeur locale et une démangeaison. Généralement, le tout partait rapidement après m’être lavé la zone affectée.
Malgré cela, j’ai eu effectivement une réaction cutanée, plutôt inusité dans ma jeunesse qui m’a amené à devoir consulter en urgence à l’hôpital, Sainte-Justine pour ne pas le nommer. Jadis, la science et les médecins semblaient obnubiliés par le fait que les immenses plaques rouges boursoufflées qui recouvreaient pratiquement l’entièteté de mon corps étaient forcément une réaction allergique alimentaire. Quand bien même qu’on leur disaient que je n’avais rien mangé d’inhabiuel la veille et que je n’avais jamais eu d’allergie alimentaire à quoique ce soit, ils persistaient à dire que les allergies pouvaient apparaître à tout moment et à tout âge. Donc de retour à la maison, on se questionnait, si je pouvais ou pas manger du beurre d’arachide ou des fraises. Ce que finalement, je ne me suis jamais privé de faire.
La petite histoire de mon allergie
Cependant, il y avait une histoire derrière tout cela et même si on avait mentionné que la veille j’avais eu un accident de vélo, aucun lien ne s’est fait par l’équipe médicale. Les aliments étaient visiblement plus allergène que le stress.
Alors comment j’ai su que finalement, mon allergie était en réalité une réaction cutanée dû à un choc traumatique?
D’abord, je vous expose l’accident, parce que la situation était toute de même très particulière et je crois qu’elle mérite d’être racontée.
Il était une fois…. naaah, ce n’est pas un conte.
Dans notre jeunesse, ma petite soeur et moi, nous jouions souvent au taxi à vélo. Ce qui consistait à prendre une bicyclette et un Walkie Talkie et partir faire le tour des pâtés de maison jusqu’à ce que je reçoive un appel, où ma soeurette me disait avoir besoin d’un passage. Donc je devais revenir le plus vite possible à la maison pour lui faire un tour de vélo sur mon siège banane. Sauf que mon Walkie Talkie, je le tenais dans une main et c’était celle qui me permettait aussi de freiner avec la poignée du vélo. Premier vélo avec système de freinage qui n’était pas à pédale.
J’étais jadis, et je le suis encore aujourd’hui, une respectueuse conductrice. Je faisais tous mes arrêts/stop à vélo. Oui, oui en 1990, j’étais peut-être la seule adolescente à faire tous mes arrêts obligatoires comme le ferait quelqu’un en voiture. Sauf que cette fois-là, à cause de cette objet qui emcombrait ma main, j’ai décidé de tourner le coin d’une rue sans freiner, ni même ralentir.
Il n’y avait habituellement pas un chat dans mon quartier, le soir à 19h30, juste des « petits vieux » (c’est dit sans méchanceté) qui faisaient leur promenade du soir, probablement pour digérer leur souper.
Mais cette fois-là, je me suis fait avoir. Un véhicule s’en venait sur la rue où je devais tourner. Et le tout s’est passé si vite. J’ai cru accélérer pour devoir éviter la voiture que j’avais aperçu venir du coin de l’oeil et qui je savais allait probablement me frapper.
Et puis bam. J’ai été percutée. J’ai été chanceuse parce qu’effectivemenent mon accélération à sans doute permis à ce que l’arrière du vélo soit heurté et non mon corps. Mais j’ai tout de même eu une méchante débarque comme on dit en bon québécois.
Évidemment, d’un coup, sort le conducteur de sa voiture, accourent les petits vieux qui se promeniaient et moi, je me suis relevée en moins de deux sur mes jambes. J’ai ramassé mon vélo, du moins ce qui en avait l’air et j’étais prête à repartir. Tout le monde me demandait « Est-ce que ça va? » « Rien de casser? » Et moi qui répondais : « Tout va bien, je n’ai rien, juste des égratignures. » Et cela même si dans ma tête je me disais que j’avais la honte de ma vie et que je me sentais coupable de ne pas avoir respecter le foutu code de la route.
Puis soudain, j’entends une voix parmi les autres qui s’exclame : « Mais je te connais? » Quand j’ai levé les yeux, j’ai vu le conducteur en question. J’ai cru que mon cerveau avait gelé momentanément. Je me suis dit « Ça y est, je ne mourrai pas percuté par une voiture, mais sermoné par mes parents. »
Parce qu’en réalité, moi, j’avais prévu de rentrer à la maison sans rien dire à mes parents. Faire comme si j’étais tombée de vélo, après tout ce sont des choses qui arrivent. Mais là, non. Mes parents allaient inévitablement savoir toute l’histoire. Le conducteur était le comptable de mes parents qui venait tout juste de sortir de chez-moi pour rentrer chez-lui. Et à quelques coins de rues, il a frappé une cycliste et c’était moi, la fille de ses clients.
J’ai baffouillé quelque chose comme « Oui, vous étiez chez mes parents. » Puis, en redressant mon guidon tant bien que mal, je suis repartie sur mon vélo tout déglingué. J’ai filé le plus vite que je pouvais à la maison. Ma soeur m’a vu passer comme un coup de vent, direction le garage. Ma mère et ma grand-mère placotaient sur le balcon, elles n’ont rien vu du tout. Je suis passée sous leur nez, et je suis entrée par le garage, déposant le vélo, suivi de ma petite soeur qui ne comprenait enocre rien, elle qui attendait son faux lift.
Puis, je me suis enfermée dans ma chambre. Avec la petite soeur qui me questionnait mais dont je n’entendais pas grand chose, tellement mes propres pensées étaient assourdissantes. Je me souviens que je tremblais comme une feuille. Je regardais mes égratignures et je me disais que je devais les soigner. Et finalement, je ne sais trop comment mais ma petite soeur est disparue et c’est ma mère qui est apparue.
Bon, voilà l’histoire de mon accident. Maintenant, je vous rassure, mes parents ont été supers, ils ont pris soin de moi. Le comptable les a appelé pratiquement quelques minutes plus tard pour leur dire ce qui s’était passé. Mais tout était dans l’ordre, personne en voulait à personnne. Il n’y avait pas d’accusation ou de faute, juste des petites incompréhensions. Mais au final, ce soir-là, tout était bien qui finissait bien.
Même si j’ai eu la peur de ma vie, et que je ne savais pas qu’on pouvait se relever aussi rapidement d’un accident, d’avoir mal partout mais de ne le découvrir que heures plus tard, parce que sur le coup l’adréline vous donne des ailes et vous pouvez surmonter à peu près n’importe quoi.
Le lendemain… des plaques et des bulles.
Misère, c’est durant la nuit que j’ai commencé à avoir des démangeasions. Et le jour, suivant j’avais des plaques rouges énormes sur tout les corps. Bon, encore là, ça ne me tentait pas trop de le dire à mes parents. Une autre affaire bizarre qui cloche chez moi. Mais quand les plaques ont pris de l’expansion, je n’ai pas trop eu le choix. Alors là, c’était quoi ça?
On ne le savait pas, c’était quand même très enflé, je respirais bien, mais on n’avait pas le choix, il fallait me faire examiner. Et c’est là l’une des premirères fois que la médeine m’a un peu déçue.
En revenant de l’hôpital, nous avions toujours nos questionnements mais sans réponse. Ma réaction allergique qui a finit par s’estomper toute seule quelques heures plus tard, nous avait laissé perplexe. On aura jamais vraiment su quel aliment pouvait m’avoir affecté.
Ce n’est que quelques jours voire semaines plus tard que mon grand-père, que j’aimais bien aller voir dans sa chambre bidouiller des bijoux et démonter ses montres à son bureau, qui m’a dit: « Tu sais, quand notre voiture avait sautée sur une mine durant la guerre et que j’ai du être opéré à la jambe pour me faire mettre une barre de métal, j’avais eu une réation cutanée exactement comme la tienne. Les médecins ne savaient pas trop c que c’était, mais pluieurs soldats avaient eu des réactions du genre. Donc on suppose que c’est la peur, le stress qui a fait réagir le corps. C’est probablement ce qui t’es arrivée. Tu as pris tes jambes à ton cou et tu as filé. Ton corps lui, il t’a dit qu’il a eu toute une trouille! »
Personne en a fait un cas par la suite. Je me suis dit que c’était une explication bizarre, mais plausible. Et c’est en fait, en discutant avec mon enseignante de biologie en secondaire 3, lorsqu’on avaient abordé la question des allergies, qui elle, m’a clairement dit que suite à mon accident j’ai eu fort probablement une allergie à ma propre adrénaline. Et oui, les hormones du stress, adréline et cortisol peuvent parfois être mal tolérés par notre corps et donc créer une réaction cutanée pouvant être très intense.
On sait que l’adrénaline est souvent le remède contre les chocs anaphylactiques puisqu’elle va contrer l’histamine qui se libère dans l’ensembe du corps de manière excessive. Mais étrangement l’adrénaline elle-même peut provoquer une hausse d’histamine dans certains cas. Le corps disons-le est presque parfait!
Donc voilà, la science est fabuleuse, et les gens qui s’en servent, qui la documentent, qui l’expérimentent sont tous aussi fabuleux. Mais parfois, il faut se souvenir que les médecins sont des humains. Des humains qui peuvent être bernés, qui peuvent avoir des oellières, qui ne sont pas toujours complètement méthodiques et qui ne suivent pas toujours leurs propres protocoles et leurs hypothèses. Ils peuvent donc aussi faire des erreurs. C’est pour ça que c’est bien de travailler en équipe. Parce que dans le lot, il y en aura toujours un plus intuitif, un autre plus méthodique, un plus expériementé, un autre plus sceptique ou ouvert d’esprit. Plusieurs regards sont nécessaires parfois pour élucider les choses qui nous arrivent.
Donc ma conclusion, c’est la réponse à la question ci-haut. Oui, le stress peut être la cause qu’une réaction allergique. Si tel est votre cas, sachez qu’il y a différents types d’allergie liés au stress et qu’il est possible d’avoir des traitements adaptés.
Dans mon cas, c’était ponctuel et mon allergie n’a pas eu besoin de traitement. Mais certaines études mentionnent aujourd’hui que le stress pourraient être un facteur aggravant les symptômes d’allergie classique pour lesquels, par exemple, on larmoie, on éternue et on mouche à longueur de journée.
Aaah le stress… la cause de bien des maux.