Voilà déjà un mois de passé dans cette nouvelle année 2012. Un mois où pratiquement tous les soirs, je m’endormais en songeant à mes désirs souvent mis de côté pour combler ceux des autres. Dernièrement, en constatant le peu de temps que j’ai pour moi, je me suis dis que l’écriture d’un scénario était peut-être trop complexe dans le moment.
Complexe parce que chaque fois qu’il faut reprendre l’écriture, il faut entrer dans un état de continuité avec la période d’écriture précédente. Dans ma situation, le temps que je mets à me remettre dans l’esprit de mon scénario, c’est le temps que j’ai à accorder pour l’écriture.
J’ai donc songé à une forme d’alternative, qui pourra peut-être m’être utile par la suite pour l’écriture d’un scénario. Je me suis dis qu’il est plus simple d’écrire des passages d’histoire sans qu’ils soient immédiatement liés les uns avec les autres.
Ooh mais j’écris cela sans avoir pu encore mettre en pratique cette théorie. Peut-être que je n’aurai pas plus le temps de mettre un mot à la suite de l’autre. Toutefois, je me dis qu’en l’écrivant ici, je m’engage à au moins faire l’exercice pour voir si c’est possible.
Je crois que je me berce d’illusions, en ce moment je ne fais qu’écrire ces quelques lignes et j’ai été dérangé au moins six fois. Il est clair que je vais devoir trouver un temps d’écriture qui sera à des heures tardives ou très matinales sans la possibilité d’être dérangée. Le problème c’est la fatigue…physique et mentale. Le matin, je veux dormir le plus tard que je peux avant que les filles se réveillent. Le soir, j’aime bien relaxer sans trop réfléchir et me coucher à une heure raisonnable.
Enfin… peut-être qu’il vaut mieux que je continue à rêver d’une vie qui n’est pas la mienne et à pleurer le temps que je n’ai plus. En fait, être réaliste tout simplement et laisser le plaisir d’écrire un livre ou un scénario à ceux qui peuvent encore le faire.
Salut Nicole. Aujourd’hui, j’ose te laisser un message, car ton billet est venu me chercher. Le dernier paragraphe, en particulier, où tu exprimes des idées que j’ai déjà eues moi-même. Ne laisse pas tomber. Quand on aime écrire, on n’a jamais assez de temps pour le faire. Même si tu n’as que quelques heures par semaine, volées ici et là, si tu as un projet d’écriture (scénario, roman, nouvelle, ce n’est pas important), écris. Ton projet avancera plus lentement qu’un auteur qui peut s’y atteler à temps plein, mais ce n’est pas grave. Ne regarde pas la montagne devant toi, le but final, c’est trop décourageant. À la place, découpe ton projet en étapes et réalise-les une à une. Ainsi, tu avanceras et un jour, tu réaliseras qu’il ne t’en reste pas tant que ça à faire. Je travaillais, j’avais les enfants, le mari, les amis (que je ne voulais pas mettre de côté) lorsque j’ai décidé d’écrire mon premier roman. J’y tenais, alors j’ai fait une place à mon projet (petite, mais non négociable) et en prenant plusieurs années, j’y suis finalement arrivée.
C’est possible.
Voilà ce que je voulais te dire. 😉
«laisser le plaisir d’écrire un livre ou un scénario à ceux qui peuvent encore le faire.»
Ouch! Non!
Voilà une phrase que tu dois bannir à jamais.
Je sais que tu le sais, et je sais que ce billet est l’expression du découragement qui te guette, mais le temps pour écrire ne tombe jamais du ciel. Comme dit Sylvie, il faut que tu l’aménages, que tu veilles à y consacrer quelques heures ( ou minutes, ou secondes, peu importe) par semaine.
Entretiens la petite flamme, Nicole.
C’est difficile, c’est exaspérant, c’est essoufflant… mais c’est important.
Merci Sylvie, je viens tout juste de lire tes bons mots. Même mes blogues sont parfois délaissés quelques jours.
Tu as sans doute raison sur toute la ligne concernant le temps que l’on doit se donner aussi peu soit-il. Peut-être suis-je effrayer de voir le temps passer si vite et d’avancer si lentement.
Merci à toi aussi Patrice pour tes encouragements. Il y a des jours c’est plus fort que moi, j’ai l’impression que tout ce que je fais, même autre que l’écriture, soit prendre soin des êtres que j’aime, c’est inutile.
Pour cette raison je tends vers l’abandon de certaines choses croyant que de toute manière elles ne servent à rien.
Enfin, merci pour vos mots, désolée pour le délai… j’apprécie vraiment!