Semaine de la santé mentale: Ressaisis-toi! Sois forte!

Dans le cadre de cette semaine de la santé mentale, j'ai voulu écrire un texte qui, selon moi, reflète les pensées d'une personne tourmentée durant l'un de ses moments de détresse. Voici donc un monologue intérieur que j'ai rédigé et qui présente probablement partiellement ce que vivent sans doute plusieurs personnes angoissées et stressées de nos jours.

Je suis triste. Non, je suis malheureuse. Enfin, je ne sais pas ce que j'ai, mais je ne me sens pas bien. Bien… mal… mal… bien. Je me sens mal dedans, dehors, partout. C'est compliqué. Pourquoi ce n'est pas clair! Je suis tout à l'envers. Mais qu'est-ce que je fous parterre? Je pleure? Je pleure. Arrête de pleurer, ça ne sert à rien.

Qu'est-ce que j'entends? Pourquoi font-ils autant de bruit? Ils ne connaissent pas le silence. Je veux être en silence. Je ne veux plus rien entendre. Je veux la paix. Fermez-là deux minutes. Juste deux minutes. S'il vous plaît…

Le plancher est froid. C'est bon. Ça fait du bien. Bien? Mais je suis toujours mal. Ça fait juste du bien à mes joues. Mes joues sont chaudes, elles sont brûlantes.

Pourquoi suis-je malheureuse? Qu'est-ce qui ne va pas? Tout… et puis rien finalement. Faut que j'arrête de pleurer, ils vont m'entendre. Ils ne faut pas qu'ils m'entendent. Je n'ai pas le droit d'être dans cet état. Il faut que je me ressaisisse. Ressaisis-toi! Sois forte!

Je vais mal, enfin ça va mal, en général. Je m'en veux. Je ne suis pas une bonne personne. Je ne vaux pas grand chose. Non, je ne suis pas une mauvaise personne, je ne sers juste à rien. À quoi je sers? À qui je sers? Doit-on servir à quelque chose? Je ne sais plus.

Tiens… dehors il fait gris? Pourquoi le soleil n'est pas là? Ça ne m'aide pas ça. Même mère nature ne m'aide pas. Ah pis tant pis pour le soleil! Je vais me débrouiller toute seule. De tout manière personne ne peut m'aider. Personne ne peut comprendre. Moi-même je ne me comprends pas. Il faut que je me ressaisisse, tout de suite.

Je suis fatiguée. Je n'en peux plus. Ils m'épuisent, je m'épuise, tout m'épuise. Je suis triste. Non, je suis déprimée. Non, je suis confuse et fatiguée. J'en ai assez de réfléchir. Ça suffit! Stop!

Ooh… qu'est-ce qu'ils font là haut, ils rigolent. Moi, je pleure… eux ils rient. Arrête de pleurer, ça ne sert à rien.

Bon, allé. courage! Va t'amuser avec eux. Tu n'as pas de raison d'être malheureuse. Non, je n'ai pas de raison. Ressaisis-toi! Tout ira bien. Ils ne se rendront compte de rien. Essuies tes larmes. Souris. Allé, un vrai sourire! Voilà c'est mieux.

Je dois aller les rejoindre. Va les rejoindre, ils te feront rire, c'est sûr. Ah les voilà, mes amours! Comme ils sont beaux! Comme je les aime…

Et eux m'aiment-ils?

Je vous invite à consulter le site de l'Association canadienne pour la santé mentale et de répondre l'évaluateur de santé mentale si vous voulez en savoir plus sur votre état de santé. Si vous connaissez quelqu'un qui a un mal-être quelconque le mieux, c'est de commencer par l'écouter.

Un Commentaire

  1. Etre mère? Je le voulais tant et pourtant… je me demande si je suis une bonne mère. Tout m'agace : je veux qu'ils me racontent leur journée et je n'aime pas les entendre relater les faits. Je veux des câlins et excepté le bisou matin et soir aucun autre geste m'est suportable.
    Etre épouse? je l'ai tellement souhaité et je le suis depuis plus de 20 ans et pourtant… j'arrive au stade de me demander si j'ai des sentiments. Pas le moindre je t'aime, pas le moindre câlin (passer quelques mois sans se toucher), l'interminable routine, des jours se suivent et n'en finissent pas et toujours cette volonté de disparaitre, de ne plus exister.
    Les sourires sont rares et l'impression ne n'avoir eu aucun bonheur dans ma vie 🙁

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